- tape-cul
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1 ♦ Bascule à contrepoids fermant l'entrée d'une barrière.2 ♦ Balançoire rudimentaire formant bascule et qui « tape le cul » en touchant le sol. Des tapeculs, des tape-culs.3 ♦ (1678) Mar. Petite voile à l'arrière de certaines embarcations, pour résister à la dérive. Cotre à tapecul. ⇒ ketch.4 ♦ (1792) Voiture à cheval mal suspendue. « Une petite voiture à une place, une sorte de petit tape-cul » (A. Gide). — Automobile mal suspendue.♢ Arg. ch. de fer Autorail omnibus.5 ♦ (1883) Équit. Monte du cavalier inexpérimenté qui tape du derrière contre le dos du cheval à chaque trot. Faire du tapecul (comme exercice). Passer du tapecul au trot enlevé.♢ Brimade consistant à soulever qqn par les pieds et les épaules et à lui taper le derrière par terre.tapecul ou tape-culn. m.d1./d Balançoire constituée par une poutre reposant par le milieu sur un point d'appui.d2./d EQUIT Exercice de trot sans étriers.d3./d Fam. Voiture dont la suspension est mauvaise.⇒TAPECUL, TAPE-CUL, TAPECU, subst. masc.A. — [Désigne un système à bascule]1. Balançoire rudimentaire constituée d'une longue pièce de bois ou de métal munie d'un siège à chacune de ses extrémités, fixée en son milieu à un point d'appui et faisant bascule. Le champ de foire, Le tapecu, la balançoire (POMMIER, Paris, 1866, p. 179).2. ,,Bascule qui s'abaisse au moyen d'un contre-poids ou autrement pour fermer l'entrée d'une barrière`` (CHESN. t. 2 1858).B. — Voiture à cheval mal suspendue. À Montmélian, j'ai loué un tapecu, cabriolet découvert et doré, unique pour la laideur; mais il était attelé de deux excellents chevaux (STENDHAL, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 175). Une femme mariée et son mari et moi (...) étions cahotés dans ce qu'on appelle vulgairement un tape-cul et ce que l'usage, au boulevard de Gand, intitule buggy (VERLAINE, Œuvres compl., t. 4, Prisons, 1893, p. 413).— P. anal. Voiture automobile mal suspendue. (Dict. XXe s.).C. — ÉQUIT. Faire du tape-cul. Taper du derrière sur la selle à chaque trot du cheval, notamment lorsque le cavalier monte sans étriers. (Dict. XIXe et XXe s.).— P. anal. Saute, mominette, saute! disait-il en me faisant jouer à tape-cul sur son genou (H. BAZIN, Huile sur feu, 1954, p. 143).D. — Arg. scol. Brimade consistant à tenir quelqu'un par les bras et par les jambes et à lui taper le derrière par terre. (Dict. XXe s.).E. — MAR. ,,Voile rectangulaire appliquée au mât arrière d'un navire à voiles et dont le gui déborde généralement de la coque`` (LE CLÈRE 1960). Jean-Bart (...) gagnant l'arrière en deux enjambées (...) dénoua le tapecul amarré contre son mât (MAUPASS., Pierre et Jean, 1888, p. 342). [Un paquebot anglais] est le digne héritier des East Indiamen, voiliers rapides de cette marine amphibie de l'ère victorienne où de la toile tenait encore, en focs et en tape-cul, de chaque côté des hautes cheminées charbonneuses (MORAND, Route Indes, 1936, p. 179).— Loc. adv. En tape-cul. Un petit mât d'artimon, reporté en tape-cul, en arrière de la barre du gouvernail, presque en dehors du bâtiment (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 167).Prononc. et Orth.:[tapky]. Ac. 1694-1878:tapecu id. ds LITTRÉ: ,,Nous ne comprenons pas pourquoi il faut écrire tapecu et torche-cul. Deux différences (un tiret et une l) dans la manière d'écrire ces deux mots!``), Ac. 1935: tapecul Lar. Lang. fr.: tapecu, tapecul ou tape-cul; ROB. 1985: tapecul ou tape-cul. Plur. des tapeculs, des tape-culs. Prop. du Conseil sup. de la lang. fr. ds Doc. admin. du J.O., 6 déc. 1990, p. 18, col. 1: tapecul. Étymol. et Hist. 1. 1453-54 le tapecul de le porte Morel « pont-levis fermant l'entrée d'une barrière » (Compte d'ouvrages, 3e Somme de mises, A. Tournai ds GDF. Compl.); ca 1470 tape-cul « id. » (GEORGES CHASTELLAIN, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 2, p. 328); 1476 tapecul (ds DU CANGE, s.v. tapare); 2. 1694 « bascule qui s'abaisse par un contrepoids, pour fermer l'entrée de la barrière » (Ac.); 3. 1678 mar. « voile » tappecu (GUILLET, 3e part., p. 315); 4. 1743 vêtement « poche que les capucins portaient par derrière sous leurs habits » (Trév.); 5. a) 1798 « voiture mal suspendue » ce cabriolet est un vrai tapecu (Ac.); b) 1803 « nom donné parfois au cabriolet » (BOISTE); 6. 1845 « pièce de bois soutenue en son milieu par un point d'appui, qui sert de balançoire » (BESCH.); 7. 1883 équit. (FUSTIER, Suppl. dict. Delvau, p. 553). Comp. de tape, forme verbale de taper1 et de cul. Fréq. abs. littér.:25. Bbg. QUEM. DDL t. 30.ÉTYM. V. 1460; tapecu, 1678; de taper, et cul.❖1 (1678). Mar. Artimon très réduit, dont la bôme déborde assez largement l'aplomb du tableau arrière. || Cotre à tape-cul. ⇒ Yawl.0 Nous avions largué le tape-cul et la misaine, nous volions plutôt que nous ne marchions sur les flots.G. Sand, Histoire de ma vie, VII, III.2 (1798). Voiture à cheval mal suspendue (→ Limonière, cit.). || « Une petite voiture à une place, une sorte de petit tape-cul… » (Gide, Journal, 20 déc. 1924).♦ Automobile mal suspendue, inconfortable. — Adj. || Cette voiture est un peu tape-cul, peu confortable.3 (1843). Bascule à contrepoids fermant l'entrée d'une barrière.♦ Balançoire rudimentaire formant bascule, et qui « tape le cul » en touchant le sol.4 a (1883). Équit. || Faire du tape-cul, se dit du cavalier qui tape du derrière contre le dos du cheval à chaque trot, notamment lorsqu'il monte sans étriers.b Dans les écoles, Brimade consistant à soulever un élève par les pieds et les épaules et à lui taper le derrière par terre.5 Argot des ch. de fer. Autorail omnibus.
Encyclopédie Universelle. 2012.